Le blackjack est aujourd’hui le jeu de cartes le plus populaire dans les casinos du monde entier, et ce à cause de sa simplicité et de sa rapidité. Ses règles sont en effet très faciles à retenir : pour gagner, il faut battre le croupier sans jamais dépasser le nombre 21. S’il s’agit fondamentalement d’un jeu de hasard, le blackjack n’exclut pas la stratégie. Ainsi, les débutants tout comme les joueurs expérimentés peuvent prendre du plaisir à ce jeu incontournable.

Le blackjack a pour ancêtre le vingt-et-un, un jeu de cartes qui est apparu en France au 18ème siècle. Le vingt-et-un serait lui-même une version modifiée du « chemin de fer », avec qui il partage plusieurs points communs. Si les origines du blackjack sont résolument européennes, c’est aux Etats-Unis qu’il a pris la forme que nous lui connaissons aujourd’hui. En effet, au début du 19ème siècle, à l’instar d’autres jeux d’argent comme la roulette, le vingt-et-un s’exporte dans le Nouveau Monde. C’est dans les états de la « Frontière », comme la Louisiane ou le Mississipi, qu’il fait tout d’abord étape ; en effet, le jeu n’y était pas illégal, contrairement aux états de la côte est.

Cependant, le vingt-et-un n’a qu’un succès mitigé. Pour attirer les joueurs, certaines salles de jeu de l’Indiana décident ainsi, en 1912, de modifier légèrement ses règles, changeant notamment la façon dont les gains sont redistribués aux participants. Par exemple, un joueur obtenant un 21 composé d’un as de pique et d’un valet noir recevait dix fois le montant de sa mise. Cette nouvelle règle rendra le jeu très populaire, et lui donnera son nom de blackjack, « valet noir », qui détrône bientôt le terme « vingt-et-un ». Elle sera toutefois remaniée pour accorder un gain de 1,5 fois le montant de la mise initiale à tous les joueurs recevant un 21 composé d’un as et de n’importe quelle autre carte d’une valeur de dix points.

Au début des années 1930, alors que les jeux d’argent viennent d’être légalisés dans l’état du Nevada, le blackjack débarque à Las Vegas, alors une petite ville aux tripots et aux bars pas vraiment fréquentables. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la ville se développe rapidement, et, alors que les premiers grands casinos s’élèvent sur le Strip, le blackjack devient une des stars des salles de jeu. Les années1960 seront tout particulièrement fécondes pour le valet noir. Des mathématiciens de renom commencent en effet à s’intéresser à ce jeu que l’on croyait jusqu’alors uniquement gouverné par le hasard. Les premières méthodes de comptage de cartes apparaissent, expliquées dans le best-seller Beat the Dealer d’Edward O. Thorp, qui date de 1962, ou encore dans l’ouvrage New Complete Guide to Gambling de John Scarne. Ces deux scientifiques souhaitent par là démontrer qu’au blackjack, les chances sont en faveur des participants, si tant est que ceux sont capables de compter les cartes. Ce à quoi les casinotiers répliquent en utilisant deux ou quatre jeux de cartes, au lieu d’un seul, rendant le comptage bien plus complexe.

Les tables de blackjack voient cependant affluer des joueurs chevronnés ayant mis au point des stratégies efficaces, à l’image de Ken Uston, un génie des mathématiques qui a quitté son emploi dans la finance pour rejoindre une équipe de compteurs de cartes. Bannis de Las Vegas après avoir remporté des centaines de milliers de dollars, Uston et ses compères se réfugieront à Atlantic City, où le comptage des cartes est toléré. Aujourd’hui, le blackjack est immensément célèbre et se décline en de nombreuses variantes, selon le nombre de jeux cartes utilisées et la façon dont les gains sont distribués aux joueurs.

Le « valet noir » a désormais envahi le web, et peut être pratiqué en ligne juste pour le fun, ou en argent réel dans les pays qui autorisent les jeux de casino. Les passionnés de blackjack trouveront leur bonheur sur le site du casino Winner.